Solution individuelle à un problème collectif

J’ai bien choisi mon moment pour parler d’argent.


Tenir son budget, réduire ses dépenses et lutter contre la tentation vont toujours être des sujets «in». On peut creuser toute sa vie sans atteindre le fond du gros bon sens.


(Crime que j’invente des métaphores.)


Mais toutes ces actions et décisions ne sont qu’une réponse individuelle à un problème collectif.


Depuis une trentaine d’années, le pouvoir d’achat des consommateurs canadiens stagne, voire diminue :


Le 6 novembre, au pavillon J.-A.-DeSève, le professeur Lapointe a fait part des résultats d’une recherche qu’il a menée sur l’évolution de la qualité de l’emploi au Québec. Son échantillon, constitué de données de Statistique Canada, couvrait la période située de 1961 à 2010. «Le sommet des salaires a été atteint au milieu des années 1970, dit-il. En 2010, on n’avait pas encore rattrapé ce sommet.» Selon lui, aujourd’hui, en valeur réelle ajustée au coût de la vie, on gagne moins, en moyenne, que ce qu’on gagnait il y a une trentaine d’années. «Toutefois, poursuit-il, les salariés les mieux rémunérés ont vu leur situation s’améliorer, alors que les autres ont vu leurs revenus stagner ou se détériorer. Cela a grandement contribué à accroître les inégalités de revenu.»


Source : https://www.lefil.ulaval.ca/des-salaires-qui-stagnent-deteriorent-35373/


Dernièrement, l’annonce de la hausse du prix des aliments rendra cette situation encore plus difficile.


La maison du premier cochon…


Pour les maisons, la situation n’est guère mieux. Le prix et le versement hypothécaire type ont bondi depuis 1990, mais les salaires n’ont pas suivi.

Par rapport au milieu des années 1990, la portion allouée au logement a augmenté de 53 %. L’augmentation du prix des maisons fait aussi en sorte que le montant à économiser pour la mise de fonds doit être beaucoup plus élevé.


Ce n’est pas pour rien que le nombre d’acheteurs a diminué. De plus, avec la baisse récente des prix des condos et la hausse plus timide du prix des unifamiliales, l’accès à la propriété n’est plus l’investissement sûr qu’il était autrefois. La valeur ne grimpera probablement pas au rythme aussi rapide que durant les dernières décennies.


De là à dire qu’il s’agit d’un mauvais achat, il n’y a qu’un pas… que je ne franchirais pas. De mon côté, je suis bien contente de pouvoir payer cette épargne forcée à tous les mois. Je ne me sentirais pas l’échine assez solide pour mettre de mon plein gré un montant aussi élevé tous les mois dans un compte d’épargne.


Seulement, le «no-brainer» est devenu aujourd’hui une belle réflexion devant deux colonnes de «pour» et «contre».


Des cossins à rabais


Ce qui a baissé depuis trente ans, ce sont les prix des autres types de biens de consommation: vêtements, produits électroniques et autres biens produits généralement à l’étranger.


De plus, avec l’arrivée de tous ces nouveaux modèles de vente à tempérament, il est plus facile que jamais de se procurer un bien et de le payer plus tard.


Résultat : on paie plus cher pour vivre, mais moins pour paraître. Du moins, on peut le faire à crédit.


Malheureusement, je n’ai pas de solution à offrir dans ce domaine. Tout ce que je peux faire, c’est de voir comment adapter notre consommation, comment adapter notre envie de paraître à cette nouvelle réalité.


Comment éviter de se laisser aller pour oublier.


Le seul conseil que je peux donner, c’est de ne pas hésiter à parler de nos problèmes, à nous ouvrir et à demander de l’aide par rapport à l’argent.


L’aide ne vient pas si on fait semblant que tout va bien. Si on prétend y arriver tout seul.


Pendant le défi 30$, j’ai bien vu que seule, mon 30$ ne me donnait que le strict minimum, mais à deux et à plusieurs, ce même 30$ + 30$ + 30$ nous donnait droit à beaucoup plus.


Mais aussi, j’ai voulu écrire ce texte pour qu’on se sente peut-être un peu moins coupable. De se laisser emporter une fois de temps en temps. De devenir des représentants de notre époque.


Souvent j’écoute des podcasts et je lis des blogues financiers. Rapidement, on développe un stress, une culpabilité, une anxiété face à nos dépenses et à notre mode de vie. Et malheureusement, quand on stresse, bien, on est plus à même de perdre le contrôle.

C’est pourquoi l’indépendance financière passe par l’indépendance d’esprit. Avant de miser sur la retraite hâtive, essayons la gratitude et le contentement. Et le reste viendra, même si les conditions ne sont pas toujours favorable…


Joyeux Noël à vous tous, je vous souhaite d’être bien entourés. C’est ce qui compte le plus 😉


P.S. Surveillez votre fil d’actualité, je prépare un projet spécial sous peu.

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