Les chiffres, c’est trop affirmatifs, pas assez nuancés. Les chiffres, ça ne dit que la vérité. Et la vérité, au mieux c’est ennuyant, au pire, c’est effrayant.

14 702$ : ça, c’est effrayant. Rajoutons-lui un taux d’intérêt, des mensualités élevées, et c’est le début d’un cauchemar.

Et mon cauchemar est loin d’être si terrorisant. Quand on se compare, on se console. Surtout quand on voit l’étendue de la dette de consommation des ménages.

2110,3 milliards $ de dollars. C’est l’accumulation de toutes les dettes de consommation des ménages canadiens (incluant les prêts hypothécaires, au moins on peut se consoler là-dessus.)
Le Canadien moyen doit 167% de son revenu, avec des taux d’intérêt de 3% en moyenne pour sa maison, et de 20% pour ses dettes de consommation.
Et ça ce n’est rien, si on se compare aux Américains, pour qui la dette dépasse souvent les six chiffres, pour des étudiants récemment diplômés. Et ce, avant même qu’ils ne puissent payer leur première maison.
Donc, on se compare et on se console. Mais se comparer n’efface rien à la réalité.
14 702$, ça, c’est ma dette de consommation. Je suis chanceuse, son taux d’intérêt est de 9%. Fiou.
Prêts d’études, ligne de crédit et surtout le résultat de lourdes années financières, de mauvaises décisions et de pures «bad luck».
C’est long rembourser sa dette. C’est long et pas très gratifiant. On sort moins, on dépense moins et on s’isole un peu par choix.
Car en plus, c’est gênant parler de sa dette, de ses finances. C’est un gros tabou. C’est pour ça que je mets cartes sur table avec vous. Dans l’espoir qu’un jour on s’entraide plutôt que d’être gênés dans notre coin.
Dans les prochaines semaines, mois… je resterai honnête. Je parlerai des trucs que j’ai trouvé, des fois où j’ai raté. Des petites victoires.
Je veux être redevable.
Je vous prends à témoin, gang de chanceux. Pis pourquoi pas le faire en même temps ?
Qui sait, peut-être qu’on va être une gang au royaume de la frugalité.
Prochain sujet : comment faire le ménage de ses comptes ?