En conclusion… un nouveau départ pour Simplicité Semi-Volontaire

J’ai lancé ce blog il y a environ deux ans. Nous sommes plus de 50 articles plus tard. Je me suis amusé à explorer le monde des finances personnelles. J’en retiens des leçons pour la vie. 

On ne retient pas vraiment ce qu’on expérimente pas. Et j’ai expérimenté beaucoup dans les dernières années. 

J’ai créé ce blog, surtout parce que j’aime écrire, mais aussi pour me sentir redevable. Je suis persuadée que sans vous, sans ce site, je n’y serais pas arrivé. Du moins, pas au même rythme. 

J’ai réussi mon objectif juste avant la pandémie. Et là, vous vous en serez rendus compte, l’inspiration a commencé à me manquer. Ce n’est pas que le sujet ne m’intéresse plus. C’est que je sentais qu’avec le contexte, avec les difficultés financières qu’éprouvent beaucoup de gens, il était devenu très délicat, je dirais même un peu insensible, de parler de finances sous le même angle. 

L’angle dont je parle, c’est l’angle que l’on nous rabâche souvent. Si tu essaies, si tu forces très très fort, tu peux y arriver. Tu peux te «prendre en main» et tout réussir, si tu as la volonté de la faire. 

Au moment où plusieurs personnes perdaient leur emploi, même leur vie, et où la santé mentale de plusieurs se situent à quelques centimètres du précipice, je me serais trouvée insensible. Surtout que ce n’était pas mon cas. Pour une rare fois dans ma vie, mes finances allaient bien, très bien même.

Surtout que, le message de «Essaies fort et tu réussiras», je n’y crois pas vraiment. Plusieurs fois dans ma vie, je me suis trouvée, disons, au bon endroit au mauvais moment. Dans la réussite, il y a l’effort, mais il y a aussi un fort pourcentage de chance. Et la chance se trouve aussi dans cet espace que l’on appelle aujourd’hui le privilège. Celui d’avoir non seulement grandi dans un certain environnement, mais aussi d’avoir reçu les enseignements que cet environnement peut nous donner.

Même dans mon histoire de rédemption financière, il y a un grand pourcentage de chance. Notamment, celui d’avoir failli, relativement jeune. Celui d’avoir eu le bon diplôme et les bonnes opportunités pour repartir à neuf. Bien sûr, j’en ai tiré les bonnes leçons, pour çca je vais me donner un peu de crédit. 

En résumé, je ne sais plus comment continuer sur cette même vague. J’ai énormément de sujets en tête, mais ils ne touchent plus autant aux finances personnelles. Je continue de m’y intéresser, mais il n’y a plus cette même rage de comprendre. J’ai l’impression d’avoir compris ce que j’avais à comprendre. Du moins, dans le cadre de ce blogue-ci. 

Et qu’est-ce que j’avais à comprendre : 

Le changement naît de l’inconfort

Rien ne change quand nous nous trouvons dans un confort relatif, à moins d’être des perfectionnistes nés. Pour changer, il nous faut une perturbation initiale, le bon vieux «wake-up call». Quand nous nourrissons l’idée que l’univers est de notre côté, pourquoi nous remettre en question ? C’est quand tout flanche que nous nous trouvons forcés de revisiter nos comportements. 

Facilite le bon comportement, complique le mauvais

Ne vous fiez pas sur votre volonté pour changer. Organisez vous pour que la pire version de vous-mêmes ; la plus fatiguée, la plus paresseuse, n’ait pas vraiment d’autre choix que celui de bien agir, parce que votre environnement a été construit pour faciliter un comportement plutôt qu’un autre. Comme disait un ami : «Bien des problèmes que vivent l’humanité pourraient être réglés avec un meilleur design.»

La honte ne fait pas changer personne

Nous sommes tentés, ces derniers temps, de nous blâmer, de blâmer les autres, de sentir la colère nous habiter. On se dit qu’en couvrant les autres ou soi-même de ridicule, le changement est inévitable. Mais ça ne marche pas comme ça. La honte nous enfonce dans nos mauvais comportements. Elle nous garde derrière nos retranchements. Il n’y a pas de changement sans vulnérabilité, et il n’y a pas de vulnérabilité s’il y a de la honte. Nous devrions pouvoir dire «J’ai failli, je n’ai pas réussi, j’avais tort» sans nous déchirer par la suite. On a failli, too bad, demain est une autre journée. 

Bref, Simplicité Semi-Volontaire ne disparaît pas. J’ai bien trop besoin d’écrire, c’est une maladie. Mais je fais un deal avec vous. Si vous vous intéressés surtout aux finances personnelles, je vous invite à lire mes articles dans Urbania. Et si vous voulez me suivre dans la prochaine version de ce blogue, qui prendra une tangeante un peu plus sociale et humaine, je vous invite à continuer à lire, et comme toujours, à me proposer vos idées. Il y a tant à dire. Et le monde n’est pas prêt d’arrêter de changer. 

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