Non, mais, quand même. Ça fait un bail que je rembourse ça, ces belles dettes-là. Et on approche de la fin…

C’est drôle, approcher de la fin. Ça nous redonne un petit boost. D’un coup, on a l’impression que nos jambes sont redevenues légères. On voit le fil d’arrivée. On y touche presque. Et d’un coup qu’on pourrait battre un record. 

Mon fil d’arrivée, c’est la première paie du mois de mars. À ce moment-là, je serai plus riche de presque 30%. Je n’ose pas imaginer. 

Mais bizarrement, je ne risque pas de changer grand-chose. Il y a deux mois, je me sentais privée, et je voulais changer de manteau d’hiver. Maintenant, je ne sais plus, ça risque de devenir un petit fond pour la maison. 

C’est intéressant quand même. C’est dire à quel point la majorité de nos besoins n’en sont pas. L’hiver est sur la pente descendant, le besoin de manteau ne se fait plus sentir. Et on passe à un nouveau désir. 

Des fois, l’envie d’acheter, ce n’est qu’une vague qu’il faut laisser passer. 

Avec mon copain, on est allés au IKEA la semaine dernière. On est sortis avec un ouvre-boîte. C’était sur la liste. Mais on a failli y laisser notre portefeuille. 

On se disait que des fois, on peut juste apprécier le beau qu’on voit, pas obligé de toujours vouloir posséder.

Après tout, quand on achète, on doit ranger, on doit entretenir, on doit utiliser. Bref, posséder, c’est une responsabilité. 

J’ai hâte de voir ce que je ressentirai quand je ferai mon dernier paiement.