Rembourser ses dettes, c’est sacrifier le court terme pour le long terme. En résumé, c’est agir en adulte responsable.
Mais à quoi bon ?
Non,
mais sérieusement, à quoi ça sert ? On ne m’enterrera pas avec mon argent. Carpe
Diem. Personne, sur son lit de mort, ne regrette de ne pas avoir économisé plus
dans son CELI.
YOLO
gang !
(Ceux qui me connaissent y reconnaîtront ma façon de parler digne d’un jeune blanc de banlieue qui se prend pour un thug du ghetto).
Donc, oui, à quoi ça sert d’être responsable à l’époque du FOMO ?
Pas de sacrifice sans objectif
Outre l’immense joie que provoquera la vue d’un gros zéro dans ma marge de crédit, il y a trois raisons pour lesquelles je me suis lancée dans ce parcours du combattant :
1— La liberté
Je décrirais la liberté comme la possibilité de changer ma vie de direction si je réalise que l’état actuel des choses ne me convient pas. Je n’ai pas envie que mes finances, que mes dettes, que des boulets m’enchaînent à une situation devenue intenable.
J’ai
souvent entendu des gens justifier leur inaction, par rapport à leur situation,
en jetant le blâme sur les enfants qui coûtent cher, sur les factures, sur
l’hypothèque.
Ma
situation actuelle est excellente, j’aime la vie que je me suis construite. Mais
j’ai suffisamment d’expérience de vie pour savoir que tout peut changer, des
fois pour le mieux, d’autres fois pour le pire. Mais ce n’est pas quand il pleut
qu’il faut réparer le toit.
Après
avoir remboursé mes dettes, je veux constituer un fond d’urgence de 6 mois de
salaire. C’est ça le prix de la liberté.
2— La générosité
Dans
un avion, le petit pamphlet de sécurité indique toujours : prenez le temps de
mettre votre masque avant de porter assistance aux autres passagers.
Malheureusement, pour le moment, je ne suis pas aussi généreuse que je pourrais l’être avec mon argent. Je mets mon propre masque. Je donne du temps, je donne de la présence, mais quand je serai libre, je risque de devenir un peu weird avec ma générosité.
Il
ou elle ne le sait pas encore, mais il y a un employé de service à la clientèle
qui, dans un an, m’aura donné un service su’a
coche,
et qui va recevoir un tip dont il va se souvenir. Quelque chose d’extravagant…
juste parce que.
Mais
ça, c’est juste pour me faire plaisir, ça ne va pas devenir une habitude. Ce qui
va devenir une habitude, c’est de faire des dons à des organismes en lesquels je
crois, d’une façon régulière. C’est de m’assurer que mes proches grandissent et
vieillissent dans la santé, le confort et la dignité.
3— Mieux acheter
Apprendre
à faire des choix, à se restreindre et surtout, à attendre avant de combler ses
besoins, ça aide à mieux acheter.
Je
ne suis pas d’accord avec l’idée que la consommation est, en soi, foncièrement
mauvaise. Malheureusement, pour les producteurs, les commerçants et les
artisans, le consommateur rechigne souvent à payer le juste prix pour des
produits de qualité et préfère se tourner vers des versions rapides et qui ont
des coûts environnementaux et humains énormes.
Le
paradoxe du siècle, c’est de chercher à se faire payer le maximum pour sa force
de travail tout en s’efforçant de payer au minimum celle des autres.
Une
fois mes dettes payées, mon pouvoir d’achat redeviendra plus grand. Et comme
dirait l’autre, acheter c’est voter !
Et
vous, quelles sont vos raisons pour payer vos dettes ?