Devinette : Combien ai-je gagné d’argent depuis le début de ce blog ?
Pensez-y. Pour environ un article par semaine, quelques vidéos, un groupe Facebook…
0$
En fait, je pourrais même dire -50$, j’ai payé pour le nom de domaine.
Pour un blog financier, c’est un peu contradictoire. Je ne peux pas dire qu’il s’agit de mon meilleur investissement.
Mais tout dépend par quelle devise j’examine la chose.
J’aimerais argumenter que tout n’est pas obligé d’être monétisable. Je peux fabriquer des bijoux sans les vendre sur Etsy, je peux photographier sans prendre de contrats de fin de semaine.
Et je peux certainement écrire pour le plaisir. Je le fais depuis ma tendre enfance, je ne vais pas m’arrêter maintenant. Parfois, monétiser un hobby le transforme en travail.
Mais ça ne veut pas dire que je ne pourrais pas m’essayer.
Il est de bon ton et au goût du jour que chaque blogueur rédige, dans son processus, un article sur comment il a atteint le succès. C’est presque un rite de passage.
Le monde de la monétisation web est un drôle d’univers et j’ai davantage le goût de l’observer que d’y participer.
C’est pourquoi je vous invite à le découvrir avec moi, dans cette série de textes en trois parties. Dans cette trilogie, je vais explorer le monde du marketing et de la consommation sur le web, en abordant le blogueur, le marchand et l’internaute.
Pas plus tard qu’aujourd’hui, nous débutons donc notre voyage par un bon titre Clickbait :
Comment devenir riche sur le web
Pour monétiser sur le web, il existe plusieurs stratégies :
- Le marketing d’affiliation
- Les commanditaires et publicitaires
- Les dons
- Les produits dérivés
Mais toutes ces stratégies ne fonctionnent que si on possède un ingrédient-clé : du trafic.
Et le trafic, ben, c’est vous autres.
Le trafic peut venir de plusieurs sources : Google, Bing, Facebook, tumblr, etc. Sur les moteurs de recherche, la stratégie est d’apparaître en haut de la première page, et sur les réseaux sociaux, c’est d’être partagé, lu et de susciter assez de réactions pour 1) apparaître sur le feed et 2) pour que cette visibilité nous apporte des clics.
Le principe de l’un et de l’autre suit une merveilleuse tautologie : plus on est vu, plus qu’on est vu.
La popularité, c’est le nerf de la guerre.
Alors, comment faire pour être populaire :
- on peut construire son audience
- on peut payer
- on peut faire accroire qu’on est déjà populaire
La première est la méthode la plus longue et celle qui demande aussi le plus d’huile de coude. Il s’agit de créer du contenu et de le publiciser : sur les réseaux sociaux, par courriel, en se liant avec d’autres blogueurs, en créant des liens avec des abonnés en les suivant et en commentant dans l’espoir qu’ils nous renvoient la faveur.
Il faut pour ça prévoir beaucoup de temps, travailler ses messages, réseauter, créer une liste de courriels, créer des comptes sur Facebook, Twitter, Instagram, etc…
C’est un long processus, et le défi principal, c’est capter l’attention.
C’est là que le clickbait, les listes et autres titres évocateurs entrent en jeu. Au bout du spectre, certains optent carrément pour le mensonge, avec un titre et une photo qui n’ont rien à voir avec le contenu qui s’y retrouvera. On peut voir souvent ce genre de contenu au bas des pages de sites plus ou moins sérieux.
Si on veut prendre un raccourci, on peut aussi payer pour une campagne de réseaux sociaux. D’efficacité aléatoire, ça peut être utile, surtout au début. Mais encore là, le message doit passer, sinon, tant pis.
Autrement, vous pouvez aussi opter pour l’automatisation, à l’aide de bot informatique.
Vous vous rappelez tout le travail nécessaire pour gagner de l’audimat ? Hé bien, vous pouvez automatiser une bonne partie de cette tâche.
Par exemple, sur Instagram, vous pouvez vous procurer un bot qui s’abonnera à une multitude de comptes selon des critères choisis. Une fois un certain délai passé, le bot vous désabonnera de tous ceux qui n’ont pas retourné la faveur.
Les coquilles vides
La troisième solution est un peu plus délicate. Créer une fausse controverse, commenter à l’aide de faux comptes et payer pour des likes ou des abonnés sont des pratiques plus courantes qu’on le croit. Il suffit de visiter des sites tels que upwork ou fiverr pour voir que 1000 likes ne sont qu’à quelques dollars près.
Il s’agit d’ailleurs d’une complète industrie. Communément appelées fermes ou usines à clics, des centaines de travailleurs, souvent de l’Asie, créent des faux comptes Facebook, Instagram et des adresses courriel à la pelle pour fournir en faux trafic.
Le gros problème des faux comptes, c’est leur courte durée de vie. Le peu d’interactions provenant de ces faux profils les rendent aisément détectables. Si vous vous demandiez d’où sortaient Muhammed et Cindy, 20 ans et sexys, ben la réponse, c’est… de nulle part.
Le faux trafic ne peut pas être considéré comme une vision à long terme, mais il peut booster l’intérêt du «vrai» trafic. Et permettre de se remplir les poches sur le court terme.
À écouter : Les «faux» amis sur Twitter
Le marketing d’affiliation
Maintenant, c’est bien beau d’avoir du trafic, mais qu’est-ce qu’on fait avec ça. Hé bien, on peut se tourner vers des plateformes d’affiliation.
Et là je viens d’en perdre une couple….
Quossé que ça mange en hiver, une plateforme d’affiliation ? Hé bien, ça mange de la visibilité.
L’affiliation, c’est un processus par lequel on met en relation un joueur (l’annonceur) qui veut vendre des cossins (Ex : une toilette -bidet) et un joueur (l’affilié) qui propose un trafic qui serait intéressé à l’acheter (Ex : des amateurs de nourriture mexicaine).
En gros, l’annonceur fixe un prix qui correspondra à une action donnée :
- cliquer sur l’annonce
- entrer son courriel
- entrer son courriel et confirmer
- télécharger une application
- entrer son numéro de carte de crédit
L’annonceur peut aussi choisir de partager un pourcentage des profits. Une solution sécuritaire pour lui, car il n’a pas à dépenser s’il n’enregistre pas de revenus.
Le principe est formidable. Mettre en contact le produit parfait avec une clientèle intéressée. Mais tout n’est pas toujours rose…
Revenons-en aux faux comptes. Si un annonceur propose de payer 1,50$ du clic en prévoyant que pour 100 clics, une personne va acheter son produit, hé bien, combien d’argent peut-on faire en achetant 10 000 clics au Bangladesh ?
Question d’examen de mathématiques du futur…
Ce type de fraude a conduit à des purges de faux comptes sur Facebook, Twitter, Gmail, Youtube et bien d’autres géants. Seulement sur Facebook, les activités frauduleuses rapportent plus de 200 millions $ par année à ceux qui s’y adonnent.
Actuellement, les faux comptes représentent de 3 à 4 % de la communauté Facebook.
Vous ne devinerez jamais comment elle conclut son texte…
En vous invitant à lire la partie 2.
À la prochaine 😉
P.S. Merci de partager cet article ou de commenter si vous l’avez apprécié. J’apprécie toujours vos réactions.
Dans un objectif d’aborder la consommation et l’argent, je trouvais que le sujet du marketing web était pertinent, et j’aimerais savoir ce que vous en pensez. Merci d’être là!
2 réflexions sur “Si je voulais faire de l’argent sur Internet…”