Retour sur le défi 30$/semaine

Je ne pensais pas qu’un jour, je serais soulagée de voir novembre arriver.
Pour ceux qui ont manqué le début du défi, la raison pour laquelle je me suis restreinte à un si petit budget épicerie était liée à un commentaire de l’ex-premier ministre Philippe Couillard qui affirmait qu’une famille monoparentale avec deux adolescents pouvait se nourrir avec 75$/semaine.
J’ai donc opté pour 30$ pour une personne seule. Ce qui m’apparaissait très peu, mais`équivalent financièrement à la jonglerie d’un 75$ pour trois personnes.
Voici donc mon résumé de ces quatre semaines :

Semaine 1 : Motivation, volonté et exaltation

La première semaine a commencé avec un constat : si on dresse son menu avant de se rendre à l’épicerie, respecter son budget est nettement plus simple.
Après une longue planification, suivie d’une longue préparation, le monticule de plats Tupperware dans mon frigo me flattait l’ego. Ce ne serait pas si difficile, que je pensais alors. Tous les matins, je préparais mon lunch qui s’avérait plus complet et équilibré que bien des repas que j’ai eu dans ma vie.
Au départ, je remarquais déjà que la préparation prenait un temps fou, mais à cette étape, on est tellement motivé que la tâche se transforme en plaisir. J’étais pleine à ras bords de bonne intentions, et ça me comblait pour le moment. Le petit coup de pied aux fesses m’a propulsé sur mon air d’aller jusqu’à la…

Semaine 2 : Confort et tentation

La deuxième semaine, la routine était plus installée, le menu meilleur. Les soldes ont été bon pendant cette semaine. La lasagne aux légumes et le potage à la courge étaient délicieux. Culinairement parlant, rien ne viendra éclipser la semaine 2, à part peut-être le pâté chinois aux lentilles de la semaine 3.
Cependant, la semaine 2 a aussi été marquée par la tentation. J’ai remarqué alors que si je n’incluais pas de dessert dans mes repas de la journée, je risquais de flancher. Cette semaine-là, j’ai remarqué à quel point le chant des sirènes des boutiques et cafés environnants étaient sonores et durs à ignorer. C’est là qu’on réalise l’influence de la publicité, quand même le ventre plein, on se promène comme un addict en manque.

Semaine 3: Laisser-aller

La semaine 3 m’a fait penser à ma première fois en appartement. Moi qui souhaitait me nourrir de façon équilibrée et saine, je me voyais retomber dans de bons classiques tels que les pâtes aux tomates et la soupe ramen.
Que nenni, j’ai préparé un pâté chinois qui était phénoménal. Mais c’est un bref moment dans une semaine surtout marquée par la fatigue. J’étais pas mal tannée de tout le temps et l’énergie que ça me prenait.
Trouver des recettes, dresser une liste, comparer les spéciaux, magasiner dans trois épiceries différentes, cuisiner… Ouf, si le temps vaut de l’argent, je prenais une journée complète par semaine plus une soirée complète. Par chance, c’était ma fête cette semaine-là, alors j’ai eu deux repas su’l bras. Plus un gâteau

Semaine 4 : Un dernier coup

La semaine 4 était un mix de bons repas et de paresse. Je sentais que le défi achevait, mais contrairement à la semaine 1, mes repas ne m’emballait plus. J’ai opté pour des recettes sans failles, qui demandait peu d’ingrédients et moins de préparation. Au diable les courges! Vous êtes bonnes, mais je dois vous mettre au four, puis vous éplucher, puis vous cuire. La crème de céleri était plus simple.
Ce fut aussi la première semaine où j’ai dépassé mon budget de 6$…

Ma conclusion :

Est-ce possible de vivre avec 30$ par semaine ? Oui.
…mais.
Comme pour une recette, ça demande les bons ingrédients :
  • Du temps libre (beaucoup)
  • Des compétences culinaires (je ne suis pas Ricardo, mais je peux cuisiner avec des ingrédients de base)
  • Une résistance féroce à la publicité alimentaire
  • Un esprit entraîné pour dire «non»
  • Des épiceries en vrac, de fruits et légumes et des grossistes à proximité, ou un moyen de transport pour s’y rendre
  • De l’ouverture d’esprit pour se sortir du menu classique : viande + féculent + légumes
Somme toutes, ce fut une expérience très enrichissante qui m’a permis de développer mes compétences culinaires, ma volonté et ma créativité.
Ce que j’aimerais retenir de cette expérience :
  1. Réfléchir davantage à mon alimentation : planifier le menu, prévoir un budget et m’y tenir
  2. Continuer à avoir un budget alimentaire (moins serré)
  3. Consacrer du temps spécifiquement pour la préparation des repas
  4. Intégrer la communauté dans la préparation des repas. À deux, c’est mieux.
  5. Moins de gaspillage!!! À 30$ par semaine, on ne jette pas la nourriture, on la réutilise et on trouve des solutions. J’ai même fait des biscuits pour chien avec les pelures de pommes de terre.
Merci à tous de m’avoir suivi dans ce défi.
Pour le mois de novembre, le thème sera…
Roulement de tambours…
LE BUDGET
giphy
On examinera comment faire un budget, des outils pour nous aider et bien d’autres.
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2 réflexions sur “Retour sur le défi 30$/semaine

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