Les
réseaux sociaux reçoivent beaucoup de blâmes dans nos sociétés. Et avec raison
!
L’envie,
l’exhibitionnisme, la haine de l’autre…, tous ces défauts existent depuis la
nuit des temps. Ce que Facebook, Instagram et autres leur ont donné, c’est la
légitimité pour s’exprimer librement. Et, en contrepartie, ils nous ont donné un
outil comparatif presque mondial, avec lequel, mentalement, on compare le pire
de soi avec le meilleur des autres.
Et là, je n’aborde que l’aspect visuel. Mais les réseaux sociaux stimulent aussi notre esprit compétitif à d’autres niveaux. Sur certains groupes, la bataille fait rage dans des communautés qui, pourtant, ont au départ, des intérêts en commun.
C’en est assez pour en décourager plusieurs de poser des questions.
Il y a une citation que j’adore de Anne-Marie Bonneau, au sujet du zéro déchet :
« Nous n’avons pas besoin qu’une personne le pratique parfaitement, nous avons besoin que des millions de personnes le pratiquent imparfaitement. »
La
même chose est vraie pour notre rapport à la frugalité et à la
simplicité.
Bien des mouvements actuels de simplicité et de finances personnelles prônent la ligne très dure. Je pense ici au mouvement FIRE, aux Mustachians, et à plus petites doses, aux gourous de la finance qui ne jurent que par une méthode : la leur.
Pour ceux qui, comme moi, ne sont pas nés avec l’instinct de la fourmi, apprendre à réfléchir à ses dépenses, à épargner et à vivre en dessous de ses moyens, ça fait partie d’une courbe d’apprentissage.
Quand j’ai commencé à m’instruire là-dessus, j’ai d’abord été exposé à Dave Ramsey. Son côté sergent-instructeur m’a donné l’électrochoc nécessaire pour commencer.
Par la suite, j’ai lu « En as-tu vraiment besoin ? » de Pierre-Yves McSween qui m’a beaucoup instruit sur le REER, CELI, notamment. Avant, je croyais que j’achetais un REER et c’est tout. J’ignorais que je pouvais l’investir. (Hey, il faut bien l’apprendre quelque part !!)
Si
je n’avais écouté que Dave Ramsey, je n’aurais eu qu’une perspective américaine
sur les finances. Il m’aurait manqué bien des informations.
Je suis aussi tombé sur Gail Vaz-Oxlade, la tough mama canadienne. Sa perspective sur les assurances et les relations familiales par rapport à l’argent m’ont beaucoup rejointes. De plus, comme elle le suggère, j’épargne un petit montant chaque mois, même si je rembourse mes dettes, car « si on attend toujours le bon moment pour épargner, on n’en prendra jamais l’habitude ».
Si ces trois personnalités ne s’accorde pas toujours sur les détails, ils se rejoignent souvent sur les grandes lignes : vis en dessous de tes moyens, méfie-toi du crédit, épargne, investis et réfléchis à long terme. C’est pourquoi, suivre les conseils de l’un plutôt que l’autre ne signifie pas qu’on a plusse compris que son voisin.
Une fois que nos (VRAIS) besoins sont comblés et que nos finances sont en santé, ce sont les choix personnels qui entrent en ligne de compte. Et en quoi dépenser son budget « fun » pour des vêtements griffés est moins valide que pour un voyage à l’étranger ?
L’argent
est tabou, c’est un sujet qui nous met mal à l’aise et encore plus si chaque
fois qu’on faute, douze millions d’inconnus nous le rappellent à grands coups
d’indignation.
Je suis fière que le groupe Facebook de Simplicité Semi-Volontaire soit si cordial. Je nous trouve pas mal bons. J’espère qu’on va continuer à s’entraider les uns les autres.
Continuons comme ça gang, clairement on est mieux que tous les autres groupes…