J’ai manqué d’idée pour Noël.
J’ai manqué d’idées d’articles. Je voyais de nombreux textes passer. Je sais que les fêtes sont propices à des articles sur les finances personnelles. Après tout, tout le monde dénouent les cordons de leur bourse. Nous perdons tous un peu la tête. La musique de Noël nous envahit le cerveau et on jette notre argent à qui mieux mieux.
Je pourrais vous donner les trucs habituels. Je pourrais vous dire qu’il suffit de faire un budget cadeaux. De se prévoir d’avance. D’opter pour un échange de cadeaux plutôt que de se lâcher lousse pour tous.
Mais ça ne me rendrait pas particulièrement unique n’est-ce pas, que de parler de la même chose que tous les autres. Et surtout, ça me rendrait un peu menteuse. Car moi aussi, je me laisse embarquer par la magie des Fêtes.
Je me prévois toujours un budget, je le dépasse toujours. J’essaie de réduire le nombre de cadeaux, mais la culpabilité me prend au détour. Bref, je ne suis pas mieux que personne.
Et cette année, j’ai changé un peu mon fusil d’épaule. J’ai pris toute l’année à rembourser, à me serrer la ceinture. Et j’ai fait des progrès immenses.
Mais quelques semaines avant Noël, j’ai visité des gens qui, eux, n’ont pas le choix de se serrer la ceinture, tous les jours. Des gens pour qui le budget nourriture ne dépasse pas non plus les 30$ par semaine. Et pour qui avoir des dettes, c’est un état de fait, non pas temporaire, mais permanent.
J’ai aussi vu des gens d’une générosité sans bornes. Qui donne du temps et de l’argent. Qui donne des 50$ sur le coin d’une rue sans demander de reçu.
C’est pourquoi j’ai délié les cordons de ma bourse ce Noël. Pour gâter un peu mon monde. Pour aider un peu les autres. Parce que ma frugalité choisie est un beau privilège.
Grâce à mes efforts, je suis en meilleure santé financière que jamais. Mais, en décembre, j’ai pris une petite pause. Le temps de me rappeler la chance que j’ai d’être en santé, d’être bien entourée, et d’être privilégiée.
À vous tous qui me lisez, je vous adore. Merci d’être là.