Je
n’ai jamais été victime de fraude financière.
Ce
n’est pas qu’ils n’ont pas essayé, c’est juste que je ne me suis jamais fait
prendre pour la peine. Les quelques fois où j’ai perçu une irrégularité, j’ai
appelé la cavalerie. Je suis la pire personne à frauder. Je vais lâcher les
Furies sur ton cas.
Cependant,
cette confiance fait en sorte que je me relâche un peu, surtout sur les
interwebs.
Mes questions de sécurité sont un peu trop faciles, mes mots de passe se
relâchent un peu. D’ailleurs, après la rédaction de cet article, j’ai une job à
faire…
Je
souffre aussi du syndrome du « ça ne m’arrivera pas à moi ». Peut-être que le
fait d’écrire de façon hebdomadaire sur le web que je suis cassée me protège des
fraudeurs. Circulez, il n’y a rien à voler ici…
Et je ne suis pas la seule à penser ainsi.
L’an
dernier, au Canada, 150 000 personnes ont été victimes de fraude ou de vols
d’identité. Et le nombre est en hausse.
Les
stratégies des fraudeurs ne cessent jamais de se raffiner. Elles sont encore
plus difficiles à percevoir lorsque le fraudeur est un proche.
Mais
voici quelques trucs qu’ils emploient et qui devraient lever un petit drapeau
rouge dans votre esprit :
On vous demande vos informations personnelles au téléphone ou par Internet
Si
vous n’avez pas pris l’initiative d’appeler vous-mêmes votre banque ou un
service, vous ne devriez jamais donner vos informations personnelles ou
bancaires par téléphone ou par Internet.
Fréquemment,
les fraudeurs prétendent que vous êtes déjà victime d’une fraude, et qu’ils ont
besoin de vos informations pour remettre la situation en ordre. Ne tombez pas
dans le panneau.
Lors
de la fuite Desjardins, les clients victimes ont reçu une
lettre par la poste.
Qui les invitait à communiquer avec leur caisse et le service Équifax en donnant
les coordonnées. En tant que client, la responsabilité vous incombe alors. Vous
pouvez choisir de prendre rendez-vous, de communiquer au numéro remis et de
vérifier si le numéro est bon. Avant de remettre vos informations, vous vous
trouvez devant un conseiller, dans une succursale.
Même
chose pour les fraudeurs qui s’affichent comme des policiers. Un vrai policier
vous demandera de vous rendre au poste de police si des irrégularités sont
notées dans votre dossier.
Vous vous sentez bousculés
Les
fraudeurs savent que plus votre temps de réaction est long, plus ils ont de
chance de vous perdre. Ils savent jouer sur le sentiment
d’urgence.
Si
je reprends mon exemple de Desjardins, souvenez-nous de la façon dont la Caisse
s’adressait aux clients après la fuite. Elle cherchait à se faire rassurante,
elle voulait éviter la panique.
Les
fraudeurs font tout le contraire, ils souhaitent vous faire paniquer, car quand
on panique, on devient idiot.
Si
vous vous sentez bousculés, si on vous demande d’agir vite sinon…
raccrochez.
Les fraudeurs vous demandent d’envoyer un gros montant d’argent pour « vérifier » que le compte fonctionne
Lorsqu’une
vraie banque souhaite vérifier qu’une transaction interbanque fonctionne, c’est
elle qui envoie de l’argent dans votre compte, et non le contraire.
Deuxièmement, les montants envoyés sont généralement de l’ordre de 0,07 $ et non
de 500 $.
En
résumé, n’envoyez jamais d’argent pour vérifier « que le compte fonctionne
».
Le scénario paraît trop beau pour être vrai.
Vous
avez 67 ans bien tapés. Une jeune Russe de 22 ans tombe sous votre charme après
quelques conversations.
Vous
avez gagné 30 millions de dollars avec un tirage Microsoft.
Vous
êtes le seul héritier d’un prince nigérien…
Si
c’est trop beau pour être vrai… méfiance.
Vous
avez des exemples de fraude ? J’aimerais entendre vos histoires
abracadabrantes.